Uashat mak Mani-utenam
Mémoires du Territoire.

Ce projet de valorisation met au coeur de ses interventions la relation des Autochtones au territoire et mise sur la ressource culturelle comme facteur de développement durable. Il prend en compte la tradition en ce qu'elle représente d'élément vivant et constituant des communautés et ravive les liens constructifs avec les modes de vie contemporains et les désirs de développements durables. Le projet a débuté, par la constitution d'un   groupe de réflexion formé de membres des communautés réunies de Uashat mak Mani-utenam. On y retrouve, entre autres, Rose-Anne Grégoire, Sylvie Jourdain, André Michel, Lauréat Moreau, Donald Pilot, Bernard Saint-Onge, Doris Vollant et Françoise Vollant. Ce groupe est coordonné par Réginald Vollant, collaborateur de l'alliance de recherche et chargé de projet de ce volet expérimental, avec la collaboration de Élise Dubuc et l'assistance de Hugues de Varine.

Depuis le début de l'année 2004 quelques rencontres ont eu lieu dans le but d'élargir la réflexion, d'établir les bases d'un inventaire participatif   et d'ouvrir la participation à un nombre toujours plus grand des membres de la communauté. La venue de Hugues de Varine, collaborateur au projet, du 24 mai au 6 juin dernier, a constitué un moment fort. Les principes de la méthode préconisée ont été exposés. L'illustration d'exemples concrets de réalisations tant en Europe qu'en Amérique latine a permis à chacun de mieux évaluer l'intérêt et le potentiel du projet dans la communauté. Les rencontres du groupe de réflexion se poursuivent afin de susciter un événement communautaire qui aura lieu en 2005.

La méthode utilisée   prend appui sur un processus de revalorisation des communautés   développé par Hugues de Varine. Expérimenté dans diverses communautés d'Europe et d'Amérique latine, ce processus implique la participation des membres des communautés, considérés comme premiers acteurs et utilisateurs,   et nécessite l'adaptation   au contexte spécifique de ces communautés, tel que défini par ses membres. Diverses initiatives ont découlé de ce processus de mobilisation sociale, allant de la participation des écoles primaires et secondaires dans des projets éducatifs ponctuels ou la création d'institutions plus permanentes des musées scolaires, jusqu'à des projets d'envergure de développement communautaire auxquels se sont associées les instances administratives et   politiques.

D'autres projets comme la réunion de groupes de femmes ou de travail-leurs retraités ou mis à pied et la concrétisation de projets communs tel la création de musées de communauté ou divers projets de recon-version industrielle on aussi été réalisés. Il sera très intéressant de voir comment cette méthode pourra être adaptée par et pour les commu-nautés autochtones participantes.