Diane Blacksmith

Née à Mashteuiatsh le 9 février 1960, Diane Blacksmith pratique de façon professionnelle l'artisanat traditionnel depuis l'âge de 12 ans.   Son apprentissage de la broderie et de la broderie perlée s'est fait auprès de sa tante Hélène Blacksmith. Diane diffuse ses productions dans différents salons d'artisanat de même qu'au Musée amérindien de Mashteuiatsh. Le cuir, les poils de caribou, l'écorce de bouleau et les aiguilles de porc-épic sont quelques-uns des matériaux qu'elle utilise. Les couleurs primaires vives et leur contraste donnent une force picturale à son travail et mettent en valeur le détail du travail effectué. La fleur est un élément récurrent dans le travail de Diane puisqu'elle évoque de nombreux souvenirs et est à la base des motifs ilnus traditionnels.

Diane est une brodeuse reconnue dans sa communauté. Elle a participé à des projets qui ont mené à la création du Musée amérindien de Mashteuiatsh

(± 1974-1977) et collabore encore à divers projets culturels. Participante aux premiers ateliers de création du groupe Design et culture matérielle en 2000, Diane a alors réalisé un séparateur d'espace et une lampe.

Diane a été formatrice en métiers traditionnels en forêt auprès de jeunes adultes de sa communauté pour le compte de la Direction de l'éducation de Mashteuiatsh (1995). Elle a également été engagée par la communauté innue Essipit pour enseigner la broderie (1997). Elle a été figurante dans la série télévisuelle Shehaweh (1992) et a mis sur pied une entreprise de fabrication d'objets artisanaux vendus dans de nombreuses boutiques à travers le pays et lors de pow-wow (2002). Elle développe toujours son art et s'intéresse à la poursuite d'une pratique artisanale élargie au cadre contemporain. Son travail minutieux est vendu dans les boutiques du Jardin des Premières Nations à Montréal et au Musée amérindien de Mashteuiatsh, en plus d'être présenté dans plusieurs salons autochtones de Montréal (1998) et (1999).

Diane s'applique à transmettre son savoir aux enfants de sa communauté et à ses enfants. C'est ce qui, selon elle, est le plus bel héritage à léguer aux générations futures. Elle souhaite actualiser les objets traditionnels pour que son travail et la transmission de son savoir perdurent d'une génération à l'autre. Sa participation au sein des ateliers créatifs l'a amenée à fonder en 2004 l'Alliance des artisans Pekuakamiulnuatsh.