Anouk Saint-Onge

Anouk Saint-Onge est née le 21 novembre 1977 à Mani-Utenam. Son père, Shapatu (Pierre-Francis Saint-Onge), décédé en 1988, a passé beaucoup de temps dans le territoire. Il connaissait bien la survie en forêt. Il savait arranger le castor, l’ours, le lynx et sécher la fourrure. Toutes les fins de semaine et lors des congés, Anouk se rend elle aussi dans le territoire avec sa famille. Dans ses plus lointains souvenirs, Anouk voit sa mère, Shunien Vollant, faire de la couture, de la broderie, de la broderie perlée, du tricot et des courtepointes. Elle travaillait le cuir et confectionnait de gros sacs de voyage, des chapeaux, des mitaines, des bas de laine, des mocassins, des jupes et des chemises pour les besoins de la famille. Anouk a appris les savoir-faire de sa mère en la regardant régulièrement travailler (couture, cuisine montagnaise, etc.). À cinq ou six ans, sa mère lui apprend la broderie pour éviter qu’elle s’ennuie. En 2003, avec l’aide de sa mère, Anouk commence à faire de la couture à la main.
En 1994, elle commence à faire des montages de fleurs séchées pendant l’automne. Les arrangements de fleurs et de lichen de caribou sont insérés dans des bocaux de sable de trois couleurs typiques de la Côte-Nord. Ils sont très appréciés dans la communauté et sont offerts lors de cérémonies. Anouk a un grand désir d’acquérir de nouvelles connaissances en artisanat. Elle souhaite que ses enfants apprennent comme elle l’a fait auparavant. Son père disait : « Regarde-moi et tu vas apprendre. » C’est ainsi que ses frères ont appris la construction, la menuiserie et la mécanique. Sa participation aux ateliers créatifs Design et culture matérielle donne à Anouk un espace pour réfléchir et pour mettre en place de nombreuses idées. Elle a exposé à la chapelle du Vieux-Poste de Sept-Îles (juin 2005), au Musée Shaputuan(octobre-avril 2006), au Musée des Abénakis de Odanak (mai-septembre 2006) et au Musée amérindien de Mashteuiatsh (octobre-mai 2007). En juin 2006, elle
est sélectionnée par le groupe Design et culture matérielle pour présenter le projet de recherche auquel elle a participé à la Communauté de la Romaine. Sa présentation a été des plus appréciées. En 2007, le Jardin botanique de Montréal choisit une de ses pièces pour illustrer la publicité du Jardin des Premières-Nations. À l'été 2006, elle a participé à l'inventaire participatif mené dans sa communauté par le projet Nouvelle muséologie autochtone du groupe Design et culture matérielle.