Caroline Michel

Caroline Michel naît à Uashat dans une famille d’artistes. Vers l’âge de cinq ou six ans, elle fait ses premiers apprentissages de l’artisanat en regardant sa grand-mère paternelle, Marie Michel. Pendant les vacances, lorsqu’elle n’est pas au pensionnat, elle va chez sa grand-mère maternelle, Caroline Vollant, qui lui transmet elle aussi son savoir-faire traditionnel spécialisé dans la fabrication de mocassins. À l’âge de 16 ans, elle poursuit sa formation en artisanat avec sa tante Christine Vollant qui offre des cours aux gens de la communauté. À 20 ans, elle suit des cours d’audiovisuel pendant trois mois à Schefferville avec son oncle, André Vollant.
En 1991, Caroline suit une formation d’éducatrice spécialisée dans le cadre du projet Nutshimiu Atuseun au Cégep de Sept-Îles. Elle travaille par la suite dans un centre de thérapie, elle enseigne comment fabriquer des barrettes et faire de la broderie perlée.
En 1996, Caroline suit une formation en arts plastiques au Cégep de Sept-Îles. C’est pendant cette année que son oncle, Alexandre Michel, lui donne des cours d’utilisation et de fabrication du couteau croche. Comme son père, son oncle travaille le bois avec un couteau croche et l’utilise, entre autres, pour fabriquer les charpentes de raquettes et le teueikan (tambour traditionnel). Caroline Michel connaît de nombreuses techniques artistiques comme la sculpture sur bois et sur pierre, le modelage, la porcelaine et différentes techniques de dessin et de peinture. Elle pense souvent à de nouvelles idées de projets d’artisanat et elle aime expérimenter. Elle a créé la pochette du groupe de musique Petapan, des Productions Big Bang. Régulièrement, elle fait des boucles d’oreilles, des bracelets et des barrettes et elle travaille le cuir. Dans le cadre des ateliers créatifs Design et culture matérielle, elle à développé une série de parures féminines perlées et des vêtements. Elle a exposé une série d’objets à la chapelle du Vieux-Poste de SeptÎles
à l’été 2005, au Musée Shaputuan de Uashat à l’hiver 2005, au Musée amérindien de Mashteuiatsh à l’hiver 2006 et au Musée des Abénakis de Odanak à l’été 2006. À l'été 2006, elle a participé à l'inventaire participatif mené dans sa communauté par le projet Nouvelle muséologie autochtone du groupe Design et culture matérielle.