Annette Nolette

Annette naît en 1939 à Odanak.

Elle est la troisième d'une famille de cinq filles et compte une descendance nombreuse.

Dès l'âge de 10 ans, elle apprend le tressage de panier s avec sa mère , Flore Vilandré, qui l'avait appris, elle aussi, avec sa mère , Adélaïde Sadoques, qui savait fabriquer tous les types de paniers. Son grand-père paternel avait un atelier avec des membres de sa famille sur la rue Wabana-ki où il travaillait le frêne et faisait les paniers à la douzaine. Tout le monde du village travaillait à la douzaine. La mère d'Annette tressait les paniers et son père, Guillaume Wawanolett, faisait des objets touristiques comme des tomahawks et des calumets de paix (pendant l'été, il était guide de pêche près de Shawinigan pour les Américains). Annette et tous les membres de la famille travaillaient à la fabrication des paniers. Leur spécificité était les « shoper bags ». Ainsi, la famille vivait exclusivement de l'artisanat . T ous les vendredis, à deux heures , ils allaient porter la production au magasin Villa des Pins qui leur donn ait de nouvelles commandes. C'est là qu'ils achetaient tous les matériaux (frêne, foin d'odeur, corde chinoise ou de plastique).

À l'âge de 16 ans , Annette part avec sa tante , Cécile Wawanolett , pour travailler dans un atelier de couture aux États-Unis. Elle habite cinq ans avec elle avant de se marier. Ainsi, pendant 35 ans , A nn ette habite aux États-Unis où elle élève sa famille et travaille comme couturière industrielle. Elle habite dans les États de la Californie, de Washington DC , de Virginie, de New York et d'Albanie. Trois de ses enfants demeurent dans l'État de Virginie, deux dans l'État de New York et un à Odanak. Elle transmet sa passion de la vannerie à deux de ses filles, Colleen et Mélanie Thompson , et l'enseigne à ses petites-filles , Mandi (frêne) et Angelica ( foin d'odeur). C'est pour prendre soin de son père malade qu'Annette revient vivre dans la maison familiale à Odanak, maison qu'elle habite encore aujourd'hui. Elle hérite d'une partie des moules de sa mère et de sa grand-mère.

Les fins de semaine, Annette travaille à la boutique et à l'accueil du M usée des Abénakis. Elle est l'une des rares artisanes de la communauté de Odanak à détenir une bonne connaissance de la vannerie. En raison de la pénurie de la matière première, elle ne peut fabriquer les paniers comme elle le voudrait. Elle souhaite que les jeunes prennent la relève et aimerait leur transmettre la technique de la vannerie.

« J'ai aimé concevoir un dispositif de mise en valeur d'un objet de mon patrimoine familial . Ça m'a fait faire des recherches intéressantes et profondes que je ne ferais pas autrement. »